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Simon Labrecque


Simon Labrecque débute son périple en tant qu’amuseur public dans les rues de la Vieille Capitale en 1996 pour ensuite gagner la seconde place à Cégep en Spectacle l’année suivante. Il roule sa bosse au sein d’un groupe hommage à Plume Latraverse jusqu’en 2004.

Il signe enfin son nom sur plusieurs albums dans les groupes LaTourelle Orkestra, La Ratoureuse et CuréLabel. Avec ce dernier, il obtient une nomination au gala de l’ADISQ 2011 dans la catégorie « Album traditionnel de l’année » pour l’album « Le Roi du Nord ». Rencontre avec l’homme aux mille et un projets.

La première fois que tu as chanté en public?

C’était au CNDF. Chaque année, le cégep organisait un spectacle où les étudiants, peu importe de quel programme, pouvait s’inscrire et faire un numéro. Musique, humour, théâtre, tout était permis. Ça s’appelait « Variétés d’automne ». Je m’étais formé un band pour l’occasion et on a enflammé la salle avec quelques bons succès de Plume. Il devait avoir au moins 300 personnes. J’étais un peu timide, mais pas vraiment nerveux. Les musiciens étaient des gars solides et déjà initiés aux planches. Quant à moi, eh bien quand je chante du Plume, je me sens très sûr de moi. Ce personnage là, c’est comme une grosse armure. On dirait que personne ne peut t’atteindre et que tu as le droit de tout faire.

Comment as-tu appris à jouer de la guitare ?

J’ai commencé en grattant quelques accords de chansons québécoises puis ensuite, j’ai pris des cours d’un artiste peintre qui m’a fait découvrir la guitare classique. 9 mois plus tard, j’étais admis au programme de musique au Campus Notre-Dame-de-Foy.

Ton plus beau moment sur scène. En 2008, j’ai joué au Festival d’été de Québec avec Latourelle Orkestra sur la scène dela Place D’Youville. Ça faisait longtemps qu’on souhaitait faire ce stage-là et tous nos meilleurs amis, nos familles étaient là pour y assister. Ça été un moment magique et je l’ai vécu avec les gens que j’aime le plus au monde.

… Et ton pire ?

Je ne sais pas si on peut qualifier ça comme une scène mais, c’est sûrement le pire moment que j’ai vécu dans ma vie de musicien. C’était un bar à St-Anges en Beauce. Un bar… un ostie de trou à rat disons! On m’avait envoyé là pour un remplacement. Y avait pas d’espace pour jouer alors le temps de m’installer, les clients (y compris la gérante) chialaient déjà que c’était long. Toute la soirée, les colons sur place me demandaient des chansons quétaines impossibles en me menaçant de me péter la gueule et de violer collectivement ma blonde, cette dernière étant venue seule avec moi pour m’encourager. Sur le moment, j’ai vécu un enfer mais, quand j’y repense, ça été une bonne formation.

À quel âge as-tu écrit ta première chanson ?

Ça doit être vers 15 ans. Ça s’appelait « Encore Puceau ». À cette époque je ne jouais même pas de guitare, alors je n’écrivais que des textes. Il y avait tout de même une mélodie dans ma tête. Presque tout le temps, j’écris avec une mélodie. Ça me donne un genre de canevas.

Sur quoi tu écris…? Qu’est-ce qui t’inspire ?

Le sexe, la boisson, la drogue, l’amour, la mort, les humains, la nature, la violence. Les mots m’inspirent. J’adore la poésie.

Comment décrirais-tu ton style musical ?

C’est difficile à dire. J’aime me promener d’un style à l’autre. Parfois c’est soft, parfois très trash. En plus, je compose dans plusieurs projet différents; LaTourelle, CuréLabel,La Ratoureuse… Disons que pour ce projet là, ça sera très acoustique. Une guitare, une voix.

La chanson que tu aurais aimé écrire ?

Je crois qu’elle n’a pas encore été écrite. J’aimerais y arriver avant que quelqu’un d’autre le fasse. Ça peut vous étonner mais, une chanson comme « Le vieux du bas du fleuve », c’est une chanson accessible à tous et qui traverse les époques. C’est un hit intemporel. J’aimerais en sortir une comme celle-là, un jour. Pas le même style nécessairement mais, le même impact. Ce n’est pas interdit de rêver…

Qu’est-ce qui te faire craquer pour une chanson ?

Quand j’écoute une chanson, je prête attention aux critères suivants : Les textes, la composition musicale, l’instrumentation et l’interprétation. Si les quatre sont bien fait, je pense que c’est un chef-d’œuvre.

Quelles sont tes influences musicales… ? Les artistes qui te font vibrer ?

Mes influences? Chronologiquement, ça donne à peu près comme ça : Rock, Chansonniers, Métal, Classique, Jazz, Blues, Traditionnel québécois, Country, Bluegrass, Klezmer, Tzigane.

Les artistes, il y en a beaucoup. Voici les principaux : Plume, Desjardins, Leloup, Brassens, Dédé Fortin, Fred Fortin, Mononc’ Serge, Cayouche, Le rêve du Diable, Offenbach, Galaxie… Kiss, Iron Maiden, Pantera, Led Zepplin, Hendrix, The Doors, Elvis, Cash, AC/DC, Neil Young, Nick DrakeTaraf de HaÏdouk, Emir Kusturica, Gogol Bordelo, Beethoven, Chopin, Ennio Morricone, Tarrega….

Le meilleur spectacle que tu as vu de ta vie ?

Ben ça, c’est chien comme question! J’ai vu plein de bons spectacles. C’est tellement différent d’un show à l’autre. Quand tu vois un artiste local en solo dans un petit café, ça peut être aussi hot qu’un band international au Stade Olympique. On pourrait en parler très longtemps.

Plus “paroles” ou plus “musique” ?

Je suis meilleur pour composer la musique, mais j’adore les textes aussi. Je cherche le parfait mélange des deux. Les mots m’inspirent de la musique et la musique m’aide à écrire des paroles.

En “français” ou en “anglais” ?

Je sais faire les deux, mais je préfère chanter en français. Quand je chante en anglais, ce n’est pas pire mais ça parait que je ne suis pas parfaitement bilingue.

Pour ou contre « Cœur de loup » ? Je ne suis pas contre « Cœur de loup », je suis contre ceux qui crient « Cœur de Loup » rien que pour faire chier ou parce qu’il ne connaissent rien d’autre. C’est une bonne chanson quand même, mais c’est pas vrai que c’est un chanson de chansonnier. C’est comme si j’allais voir Éric Lapointe pis que je lui criais « DondaineLa Ridaine! DondaineLa Ridaine!» juste pour être déplaisant. Une fois c’est peut être ben drôle mais, imaginez si je suivais la tournée au complet pour le faire à tous ses spectacles. Il finirait bien par m’envoyer chier.

De quoi veux-tu que les gens se souviennent à propos de toi ?

Un gars qui était présent et actif dans le milieu musical à Québec. Un bon musicien qui avait son style bien à lui.


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